Un second chez-soi

 

 

Après un podium à Monaco et de nouveaux points à Barcelone, Esteban Ocon se réjouit de traverser l’Atlantique pour le Grand Prix du Canada à Montréal. Le Français ne manque pas de motivation avant de reprendre le volant dans la province francophone du Québec.

 

 

Comment vous sentez-vous à ce stade de la saison ?

 

 

Nous pouvons être fiers de la façon dont l’équipe a rebondi après un début de campagne difficile et en deçà de nos attentes. Nous avons placé les deux voitures dans les points sur chacune des trois dernières courses et nous avons également obtenu un podium bien mérité. L’écurie a travaillé d’arrache-pied pour aller chercher ces résultats, donc tout le mérite leur en revient, à la fois dans les usines et sur les circuits. Nous savons cependant que nous ne sommes pas au niveau de nos concurrents aux avant-postes, donc c’est quelque chose que nous devons corriger et rectifier, car nous voulons toujours atteindre nos objectifs ambitieux fixés en début d’année. Nous sommes des battants et nous sommes convaincus que nous pouvons défier nos adversaires en piste comme nous l’avons déjà montré cette saison. Chaque rendez-vous est une opportunité de le faire et nous sommes heureux d’en avoir un nouveau cette semaine à Montréal.

 

 

Montréal ressemble-t-elle un peu à une course à domicile étant donné le soutien des fans francophones ?
On se sent vraiment comme à la maison, c’est presque un second chez-soi ! Dès notre atterrissage, nous ressentons vraiment le soutien autour de nous. Bien sûr, Montréal est majoritairement francophone, donc cela ajoute un côté spécial pour nous, pilotes français. C’est une ville agréable et dynamique. Elle se transforme pendant le Grand Prix, c’est comme si la F1 était partout et c’est génial à voir ! C’est l’une des meilleures destinations du calendrier F1 et nous sommes ravis d’y revenir tout en espérant connaître un beau week-end. Ce sera formidable de courir à nouveau devant tous les fans canadiens passionnés.

 

 

 

Que pensez-vous du Circuit Gilles Villeneuve ?

 

 

C’est une superbe piste, où j’aime vraiment piloter. À Montréal, la plupart des virages offrent un double changement de direction, nécessitant une bonne réactivité de la voiture. Les réglages sont donc très importants. Il y a également les murs rendant l’ensemble encore plus excitant en nous obligeant à rester vigilants. La surface est généralement assez lisse, mais la dégradation des pneus y est plutôt élevée en course comme nous utilisons les gommes les plus tendres. Avec la nature du tracé, à savoir de gros freinages suivis de fortes accélérations, cela augmente les chances de dépassements et peut contribuer à un Grand Prix divertissant. Nous étions sixièmes ici l’an dernier, donc nous chercherons cette fois à faire aussi bien, voire mieux !

 


Question d’attitude

 

 

Pierre Gasly est sur une série de trois entrées consécutives dans les points, dont une dixième place il y a deux semaines en Espagne. Solide quatrième des qualifications le samedi à Barcelone, le Français est toutefois déterminé à véritablement convertir son rythme le dimanche dès le Grand Prix du Canada à Montréal.

 

 

Quelles sont vos impressions après les deux dernières épreuves ?

 

 

Ces deux semaines ont été intenses avec deux étapes à Monaco et en Espagne. Nous avons quitté Barcelone avec des sentiments partagés après un si bon samedi après-midi mal récompensé puisque nous avons fini dixièmes le lendemain. Nous voulons évidemment nous battre plus haut que pour les derniers points et mettre plus à profit de meilleures places de départ. Le fait que nous ayons été compétitifs lors des deux courses précédentes est encourageant. Il y a certains détails sur lesquels nous devons poursuivre le travail, mais tout est positif et nous devons nous appuyer là-dessus pour continuer d’avancer. Le Canada est le prochain rendez-vous et mon objectif est d’en repartir avec le plus de points possible.

 

 

Qu’avez-vous fait la semaine dernière en préparation du Canada ?

 

 

C’était bien de prendre un peu de temps pour se détendre comme nous disputerons cinq courses en sept semaines avant la pause estivale. C’est important de s’entraîner pour rester affûté en vue de ces prochaines échéances, donc j’étais chez moi à Milan pour en faire un maximum à la salle de sport. J’ai eu la chance d’assister le week-end dernier à la finale de Roland-Garros, où j’ai vu Novak Djokovic entrer dans l’histoire. C’est toujours formidable d’observer d’autres sports d’élite, donc c’était vraiment spécial d’être si près de l’action ce jour-là.

 

 

 

Que pensez-vous de Montréal ?

 

 

Après un circuit plus conventionnel à Barcelone, nous retrouvons un tracé urbain à Montréal. C’est un endroit où il est vraiment agréable de rouler. C’est très rapide, avec de grosses zones de freinage et des virages à hautes vitesses. Je me suis préparé au simulateur d’Enstone, tout se passe bien et il me tarde déjà d’être en piste vendredi. La météo s’annonce intéressante avec des probabilités de pluie, donc nous anticiperons toutes les conditions et nous verrons ce que nous pouvons viser. Montréal est aussi une ville très divertissante, sans oublier qu’elle est francophone. Le soutien que l’on y reçoit est toujours exceptionnel et j’ai hâte de replonger dans cette ambiance.

 

Grand Prix du Canada – Faits et chiffres

 

 

 

Les pilotes et l’équipe à Montréal

 

• Le circuit de Montréal est long de 4,316 km (2,681 miles) pour une course totalisant 305,270 km (189,68 miles).
• Le tracé propose 14 virages, soit 980 virages pour chaque pilote sur l’ensemble du Grand Prix du Canada.
• Le Grand Prix du Canada durera 70 tours, soit le cinquième plus grand nombre de la saison 2023, à égalité avec la Hongrie.
• Cette manche du calendrier F1 a vu la voiture de sécurité effectuer une apparition lors de 52 % de ses rendez-vous précédents.
• Il s’agit du 42e Grand Prix du Canada organisé au Circuit Gilles Villeneuve.
• Esteban a marqué des points lors de ses trois départs au Grand Prix du Canada. Son meilleur résultat est une sixième place (2017, 2022) en plus d’une neuvième position en 2018.
• Esteban n’a jamais manqué la Q3 à Montréal et a signé son meilleur résultat en qualifications sur cette piste l’an passé en se qualifiant septième.

 

Autres statistiques

 

 

• Une Alpine a fini dans le quatuor de tête de la Q3 lors des deux dernières courses. Esteban Ocon était quatrième à Monaco avant d’être promu au troisième rang grâce à des pénalités sur la grille tandis que Pierre Gasly était quatrième à Barcelone avant d’être victime d’une pénalité.
• L’équipe d’Enstone a déjà remporté le Grand Prix du Canada en menant du départ à l’arrivée (Michael Schumacher en 1994) et en ne menant qu’au dernier tour (Nelson Piquet en 1991).
• BWT Alpine F1 Team est l’une des deux seules écuries à avoir marqué des points avec ses deux voitures lors de chacune des trois dernières courses (avec Mercedes).
• L’île Notre-Dame de Montréal a accueilli le Grand Prix du Canada à partir de 1978. Cependant, la piste a été rebaptisée Circuit Gilles Villeneuve en l’honneur du pilote canadien après son accident mortel en 1982. Le premier Grand Prix du Canada avait d’ailleurs été le théâtre de la première victoire de Gilles Villeneuve en F1.
• Sur les 42 derniers Grands Prix du Canada, les trois premiers sur la grille n’ont atteint le podium qu’à cinq reprises.